5 Novembre 2014
Vêtue d'une longue robe blanche de Pierre Balmain, toute perlée, devant un tulle de scène blanc cachant le grand orchestre de vingt-cinq musiciens, Dalida propose un tour de chant relativement inédit pour le public. Ce tour de chant se dévoile être une promenade, un bilan de ses 20 ans de carrière. L'intro, Il y a toujours une chanson, est signé Lebrail-Sevran et plonge immédiatement le public dans l'enfance de Yolanda au Caire. La chanson invite à se demander, à diverses époques de nos vies, que chantait-on ? Ainsi s'enchaînent J'attendrai, Ah! Le petit vin blanc, La vie en rose et Bambino.
Photo de mon amie Joëlle ayant assisté à de multiples représentations de l'Olympia en 1977. Dalida interprète ici "Femme est la nuit" en faisant balancer sa crinière de gauche à droite.
De très grands auteurs ont participé à l'écriture des chansons de l'Olympia. On retrouve une fois de plus Sevran, avec Tables séparées, chanson qui traite des relations post-amoureuses. Puis, vient Et tous ces regards, titre de sept minutes signé Roger Hanin, que Dalida perçoit comme une conversation sur l'enfance. Son amie Alice Dona lui a créé Comme si tu étais là, ou l'on peut ressentir la douleur de l'absence. Gilbert Bécaud lui a concocté Amoureuse de la vie : "C'est le souvenir de la minute où j'ai repris conscience après avoir voulu partir. Vous savez bien, rouvrir les yeux, revoir la vie, goûter une pomme, la caresse du soleil, le parfum d'une promenade. L'existence est magnifique pour ceux qui la retrouvent, même quand ils n'en attendaient plus rien." Message d'espoir lié à la chanson de Bécaud pour Jours de France, le 8 janvier 1977.
Suivent les désormais incontournables Il venait d'avoir 18 ans, Je suis malade, J'attendrai et Gigi l'Amoroso, que Dalida avait fait découvrir au public lors de son dernier Olympia en 1974.
Le temps d'un medley, Dalida entonne les succès qui ont bâti sa carrière. Cette vidéo provient du Forum Dalida International.
Le spectacle s'achève sur une musique signée Toto Cutugno, Femme est la nuit. Les lumières basculent, Dalida endiablée se déhanche, se balance, joue avec sa crinière blonde. Tout cela semble annoncer la vague disco. A l'issue de la première, Dalida accueille ses convives et découpe un gros gâteau sur lequel trônent 20 bougies pour les 20 ans de carrière. A noter que celui qui deviendra en 1981 le président Mitterrand était présent lors de la première. Preuve qu'une amitié les liait déjà bien avant les enjeux de la présidentielle.
Lors d'un Numéro 1 des Carpentiers dédié à son ami Serge Lama, Dalida interprète une chanson de son dernier Olympia qui annonce le disco: "Femme est la nuit".